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NOIRS a été présenté au public bordelais du 20 juin au 9
septembre 2018 dans la galerie d'art du Relais & Châteaux
Saint-James à Bouliac, ainsi que du 24 au 28 avril 2019 dans le cadre du 10e Salon
International du Multicoque.
Nous sommes particulièrement heureux de
présenter à nouveau cette exposition à Bordeaux dans la galerie de
Valérie Coraini
Du 5 au 25 novembre 2020 - Tous les jours (sauf dimanche) de 14h à 19h
où les NOIRS honoreront une fois encore la lumière
et les couleurs…
En raison de la crise sanitaire l'exposition a été repoussée en 2021.
Le Noir est l'origine. Avec l'apparition de la lumière des NOIRS
différents se sont révélés, multiples, sensibles, fragiles mais avec
quelle présence ! Des NOIRS qui naissent de la privation de
lumière, des NOIRS reflets de non-reflets, sorte
d’anti-lumière qui nous font découvrir couleurs, lumières et
matières. Ils soulignent, révèlent, nous font prendre conscience de
richesses si proches. Magiques, simples, quotidiennes.
Nous avons pris comme point de départ des réalités matérielles,
spatiales propices à l’imaginaire, on pourra être tenté de
reconnaître peaux, minéraux, chais, route, montagne, eau, mer,
étoiles, charbon, tissus technique, boulon ou danseuse. Mais a-t-on
vraiment besoin de ces identifications éclectiques ? Ce ne sont que
des points de départs, des initialisations, des suspensions du
temps, comme des arrêts sur image magistralement mis en lumières par
les NOIRS…
Nous voilà souvent proches de l’abstraction, approchant la frontière
entre onirisme et réalisme dans une démarche curieuse, passionnante
et complice. En associant l’imaginaire et le réel, rêveries et
origines se fondent.
Parce que la lumière est notre pinceau, nous avions envie de
continuer à jouer, rêver, chercher encore plus loin… Avec notre
envie de percer des trous pour la lumière.
NOIRS
Le noir n’est pas triste ! il est beau parce que par son abnégation,
il nous donne à percevoir, à voir et à découvrir la lumière et les
couleurs, donc la matière.
Dans notre culture, la relation entre noirs et couleurs n’est pas
aussi binaire qu’on serait tenté de le penser. Si le noir absolu
absorbe toutes les longueurs d'onde, il se caractériserait par une
absence de couleur mais la réalité est toute autre, bien plus
surprenante !
Très rarement pur, le noir est indissociable des couleurs. Il
dévoile micro-détails, tendances, influences, si bien que chaque
point plus ou moins lumineux nous fait appréhender une ou plusieurs
couleurs isolées ou dominantes, parce qu’il s’adosse à la matière,
complice de la lumière. A ce titre le noir n’est pas unique, il est
fondamentalement multiple.
Mais cette multiplicité reste mystérieuse : on parle volontiers
de «noir profond» et curieusement jamais de «noir léger» : s’il
est profond, le noir ne serait-il pas aussi un révélateur ?
Une telle incursion dans les mondes des NOIRS est
une quête amusante, compliquée parfois mais fascinante… Pour faire
jaillir la lumière et les couleurs du noir, il faut être attentif,
curieux, remuer les idées reçues et se remettre en question.
Avant de commencer notre travail proprement dit, il nous est
indispensable de procéder à recherches et tâtonnements, revenir en
arrière, aller de l'avant et ne pas se laisser faire.
A la naissance de chaque image il y a une base réelle, qu'importe
son origine, ce qui compte c'est l'attraction que l'image finale
suscite, son pouvoir de séduction, pour nous emmener ailleurs, dans
un monde que chacun pourra imaginer selon ses propres rêves et
imaginations. Nous souhaitons simplement que cette exposition
transporte les visiteurs ailleurs, doucement et les faire profiter
des richesses incroyables et surprenantes des NOIRS…
Co-fondateur de Claris Image Builder - Photographe
"Lorsque Nicolas Claris s'est résolu à investir
dans un appareil photo au tout début du numérique, son engagement,
la rigueur de son approche méthodique de cet art, et sans doute
aussi le besoin de devoir obtenir rapidement des résultats
recevables ont fait de lui presque immédiatement un Photographe.
De cette première génération de prises de vues, on pouvait retenir
la maîtrise technique, la compréhension des souhaits de ses clients
et un académisme formel issu de son respect pour ses pairs.
Le socle solidement construit, Nicolas s'est très vite attaché à
ouvrir son esprit et son objectif vers d'autres sujets que les
bateaux : ombres et reflets dans une maison d'Espagne,
architecture de courbes et de lumières de Frank O Ghery, cailloux et
herbes folles, boulons et pièces mécaniques ont été photographiés
comme des stars hollywoodiennes : avec respect toujours, amour
parfois, mais aussi une étonnante créativité : "faire les
petites choses comme les grandes" à servi de leitmotiv à la seconde
période de Nicolas photographe : celle du passage à l'Artiste.
Avec une approche humble, presque effacée, il est devenu une
signature majeure de la photographie altruiste, celle qui se met
toute entière au service de l'objet pris en vue. C'est avec la même
générosité qu'il se propose pour accompagner l'équipe de Watever,
lors d'un voyage au Bangladesh d'où il rapportera des clichés d'une
incroyable humanité. Amoureux des couleurs, de l'éphémère (et quoi
de plus éphémère qu'un sillage sur la mer ou le passage d'un
voilier ?) il ajoute la notion du temps qui passe dans ses
photographies, comme pour cette sublime série de plats du chef
Nicolas Magie qu'il photographie dans les jardins du Saint-James à
Bouliac, ou lorsqu'il suit les saisons dans des châteaux du vignoble
bordelais.
L'éclectisme n'est pas un art en soi, mais il procure à Nicolas une
liberté de ton, une force créatrice qui lui permettent aujourd'hui
d'aborder tous les sujets avec ce mélange de compétence et de
respect qui, aujourd'hui, nous font regarder son œuvre avec un
plaisir joyeux, loin de toute gravité, prêts à toutes les surprises.
Qui a oublié les tables dressées sur ces ponts de bateaux en
construction ? Ces photos sont devenues des classiques, mais le
décalage ludique qu'elles dévoilaient annonçaient déjà le talent de
Nicolas Claris, passé de photographe par nécessité à artiste
contemporain incontournable."
Bruno Belmont - groupe Bénéteau
En 2008, Sinar lui confie un HY6 pour une année de tests
intensifs dans des conditions hors normes pour un tel
matériel. Devenu addict au moyen format
(grands capteurs), Nicolas Claris devient Ambassadeur Pentax
en 2012.
Biographie
complète
Claris Image Builder - Réalisateur vidéo
Si le plan large est ce que nous savons tous faire
— peu ou prou, nous qui faisons trop d'images à tout bout de champ
et confondons plan large et vue d'ensemble — le détail est ce qui
fait défaut à l'œil noyé (dans les images) avec lequel nous
regardons le monde.
Alors, alors seulement, le pli du tissu dans une machine à coudre,
le trait d'un pinceau sur une page blanche, les gouttes de pluie sur
la fenêtre d'un train, une jetée au bord de la mer, la main d'un
sculpteur, un caillou devenant bijou, le pied flexible d'une
danseuse, le regard d'un pêcheur bangladais, de la fibre de jute
devenant bateau — toutes choses, femmes, hommes filmés par Romain
Claris — nous émeuvent parce qu'ils nous donnent à voir à partir du
détail un monde plus vaste plus riche, plus complexe que ce que nous
en croyions, pour que, libérant notre regard avec le sien, nous
puissions mieux voir encore…
Jacques Dubuisson, scénariste, réalisateur
Romain Claris réalise depuis 2000 des court-métrages, sélectionnés ou récompensés lors de nombreux festivals de films internationaux.
Il est diplômé du Conservatoire Libre du Cinéma Français en 2005 puis crée à Bordeaux le département vidéo de l'agence de publicité Claris Image Builder.
Il est directeur du nouveau festival international du film minute et court-métrage Bordeaux Shorts.
En cours de développement : un documentaire de création d'une quinzaine de minutes qui sera co-réalisé avec Jacques Dubuisson. Les comptes de la lune propose une autre histoire de l'invention des chiffres et du calcul.